Pour 400 épiscopaliens-anglicans et plus : l’évangélisation compte dans le monde

Une conférence qui réunit, inspire et donne des outils pratiques

de Mary Frances Schjonberg
Posted Nov 21, 2016

Participantes de la conferencia La Evangelización es importante  presentan sus “testimonios en cartón” primero por el lado de su problema (arriba) y, aquí, por el lado de Dios obrando en el problema. Foto de Mary Frances Schjonberg/ENS.

[Episcopal News Service – Dallas (Texas)] Le slogan que l’on pouvait lire sur le sac promotionnel : « Évangéliste épiscopal, ce n’est pas antinomique ».

Certains pourraient penser qu’un évangéliste épiscopal est une espèce rare mais plus de 400 évangélistes chevronnés et débutants ont passé les 18 et 19 novembre à s’inspirer amicalement et à découvrir de nouvelles manières de vivre à la hauteur de ce slogan, pendant la conférence « Evangelism Matters » [L’évangélisation compte], ici à l’église de la Transfiguration.

La révérende Emily Schnabl, recteure de St. Christopher’s Episcopal Church, de Midwest City (État d’Oklahoma), confie qu’elle était déjà convaincue du besoin d’évangélisation et qu’elle est venue à la conférence pour rechercher des moyens pratiques de donner vie à cette idée dans sa paroisse. Elle déclare à Episcopal News Service qu’elle est repartie avec le sentiment d’avoir trouvé de l’aide dans certaines choses que St. Christopher fait déjà et d’autres « choses tout à fait réalisables que j’ai littéralement dans mon sac, à emporter avec moi ».

L’Église épiscopale s’éveille au besoin d’évangéliser, explique Ron Braman, membre à part entière de la tribu Eastern Shoshone du Wyoming et responsable du ministère de la musique à la mission épiscopale Good Shepherd de Fort Hall (État de l’Idaho). Ron Braman s’est dit encouragé par la présence d’évangélistes laïcs car trop de gens partent du principe que ce travail ne peut être effectué que par le clergé. Cette attente est autodestructrice, dit-il, « car si nous n’accomplissons pas notre part du travail, nous vouons nos leaders à l’échec ».

Lutter contre cette perception antinomique commence au niveau des individus eux-mêmes, déclare au cours de la séance plénière du 19 novembre, la révérende Stephanie Spellers, chanoine de l’Évêque Primat pour l’évangélisation et la réconciliation, en posant la question : « Pourquoi avons-nous besoin d’une conférence pour nous convaincre nous-mêmes ou proclamer que l’évangélisation compte ? »

« Je pense que vous savez pourquoi », répond-elle. « Je pense que nous savons, en notre for intérieur, que nous avons été ambivalents », à propos du terme même d’« évangélisation », sans parler d’être des évangélistes.

Lorsqu’elle a demandé aux participants de dire à haute voix pourquoi c’est ainsi, voici certaines des réponses qu’elle a obtenues : « crainte du rejet », « crainte de paraître ringard », « méfaits par le passé, au nom de l’évangélisation », « laissons ça au clergé », les « gens doivent être doués pour faire de l’évangélisation » et « je ne suis pas sûr… qu’est-ce que la Bonne Nouvelle ? ».

La conférence intitulée « l’évangélisation compte », qui a rapidement vendu la totalité de ses 400 places et a décidé d’en ajouter 14, a été co-organisée par Forward Movement et le bureau de l’Évêque Primat. Elle a été accueillie par le Diocèse de Dallas et l’église de la Transfiguration.

L’Évêque Primat Michael Curry, lors de son discours d’ouverture puis à nouveau durant son sermon, le 18 novembre, a fixé un ordre du jour ambitieux, lancé un vibrant appel à l’action et expliqué ce qu’est et n’est pas l’évangélisation épiscopale.

« Jésus n’est pas mort sur la croix pour que l’église soit plus grande », a expliqué Michael Curry durant son discours, ajoutant que, de la même façon, l’évangélisation n’a rien à voir avec une église plus grande, elle a à voir avec un monde meilleur.

Elle n’a rien à voir non plus avec l’impérialisme culturel ou religieux, poursuit l’Évêque Primat. « Il ne s’agit pas de conquérir le monde pour le Christ », a-t-il expliqué au cours de son sermon. « Il s’agit de saturer le monde d’amour ».

Peut-être, a suggéré Michael Curry, que l’Église épiscopale est censée dire au monde que le fondement du christianisme est l’amour manifesté en Jésus Christ.

Article complet en anglais.


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